Les personnes de la génération de nos parents parlaient le patois entre adultes, le français avec leur progéniture. Une quantité d'expressions ou de mots "francisés" et néanmoins, ne figurant pas dans les dictionnaires, étaient employés par tout le monde.
Ce n'était pas du français, pas du patois, pas de l'argot, c'était le PARLER SAVOYARD.
Ce jargon n'ayant pas d'orthographe, je le traduis phonétiquement. Les verbes se conjuguaient oralement au présent, au passé, à l'imparfait, au futur, à l'infinitif :
Exemples : j'achon-ne (j'épie) tu baban-nes (tu paresses) - il, elle, on borte (il heurte) nous cottons la porte (nous verrouillons) vous ch'tamez (vous gaspillez) ils, elles couratent (ils vagabondent).
Les noms, les adjectifs s'employaient au singulier ou au pluriel, au masculin ou au féminin.
Exemples : une dédule (un prétexte), des dédules - nézé, nézés, nézées (noirci, sali)
Certains mots, néanmoins identiques, n'ont pas la même signification qu'en français. Ils sont dérivés du patois, en l'occurrence du patois faucignerand.